| Thème de l'épreuve | Résolution d'une équation fonctionnelle |
| Principaux outils utilisés | convergence uniforme, espaces vectoriels normés, intégration |
SESSION 2000
A
CONCOURS (0IllllN$ ÏOLYÎECIINIOIIES
ÉPREUVE SPÉCIFIOUE-FILIÈRE MP
MATHÉMATIQUES 1
DURÉE : 4 heures
Les calculatrices programmables et alphanumériques sont autorisées, sous
réserve des conditions
définies dans la circulaire n° 99-018 du 01.02.99.
Le problème proposé a pour but la démonstration d'un théorème relatif aux
contractions d'un
espace de Banach et l'étude, grâce à ce théorème, d'une équation fonctionnelle.
Si X et Y sont des ensembles, YX désigne l'ensemble des applications de X dans
Y.
Si X est un ensemble non vide, JV... désigne la norme de la convergence
uniforme sur l'espace
vectoriel des applications bornées de X dans R : L lÇ, (f ) : sup({l f (x)l:x
EUR X })
I. Convergence uniforme dans C([O,I],R)
Soit (fn) N une suite de Cauchy, pour JlÇ, , de C([O,I],R).
"EUR
1. Montrer que, pour tout x EUR [0,1], (f,,(x))
(fn )ne NC
"eN converge. Soit f la limite simple de la suite
2. Montrer que f est bornée et que JV,, ( fn -- f ) --> O.
H-->+°°
3. Justifier que (C([O,I],R), M,) est un espace de Banach.
4. Soit (un) N la suite de C([O,l], R) définie par: un(x) : ex" pour tout x EUR
[0,1].
"EUR
Montrer que, pour tout x E [0,1], (un(x)) converge. La suite (un)
pour JV,, ?
N est-elle de Cauchy
neN ne
X
5. Soit (vn) e'"dt pour tout xe [0,1].
ne
N la suite de C([O,I], R) définie par : v,,(x) = --l0
Montrer que (V,, )ne N converge uniformément sur [0,1] vers un élément v de C
([0,1], R).
Tournez la page S.V.P.
Il. Théorème du point fixe de Banach
Soit (E,
| ") un espace de Banach réel, soit A un sous--ensemble fermé non vide de E et
soit T e AA
vérifiant : il existe oc & [O,l[ tel que "T(x) -- T(y)ll S oclix ---- y" pour
tout (x,y) & A2 (on dit que T est
contractante ou encore que T est une contraction).
1. Soit (x, y) e A2 tel que : T(x) : x, T(y) : y. Montrer que x = y.
2. Soit a e A, on définit (a,,)neN par: ao : a, a,... : T(an).
2.1 Montrer que: Ha,... --a,, Soc"llal --aOH. En déduire que si (n,p)e NXN* on
a:
Siia1_Oii£îôan+i)
an+p _ an
2.2 Montrer que (an) est convergente et que sa limite est élément de A.
l'IGN
2.3 Montrer que T possède un unique point fixe qui est la limite de (an )ne N.
On établit
ainsi le théorème du point fixe de Banach « Toute contraction T d'un fermé non
vide A
d'un espace de Banach possède un point fixe unique, de plus si a e A, la suite
(a,, )ne N def1me par ao : a, an +1 : T(a,,) , converge vers ce pornt fixe ».
3. On suppose que A = E , soit alors, U & EE définie par: U(x) : x+ T(x) .
3.1 Montrer que U est une bijection continue de E sur E.
3.2 Montrer que, pour tout (x,y)e E2 on a: "U"(x)--U_l(y)ns(l--0c)_lux--yH (U
est
donc un homéomorphisme de E sur E).
4. Soit °f(E) : {V & EE:(V linéaire) et (V continue)}, on note encore "VII :
sup({llV(x)" : "xl! E l})
la norme subordonnée de V (V EUR °Ü(E )) ; soit [ l'identité de E.
4.1 Soit V EUR J(E ) telle que HVH < 1, montrer que Vest contractante. 4.2 Soit (v,) IIVH<1, UV,--VH --> @.
II--)+°°
une suite de J(E) et soit V & J(E) tels que : "V,," < 1 pour tout n eN, neN Soit y e E alors, d'après 3. I+Vn et I+V sont des isomorphismes de E; on peut donc définir (xn )HEN= ((I+Vn)_l(y)) et x= (I+V)"'(y), montrer que: neN llxn--xll --> 0
n---->+00
(on aura intérêt à écrire : V(x) -- V,, (x") = (V(x) -- V,, (x)) + (v,, (x - xn
)) ).
III. Etude d'une transformation de l'ensemble C ([0,1], R).
Soit (p:[0,1]X[0,1]XR--> R, on dira que (p est de type % si :
(p est continue et, il existe r e R + tel que l'on ait :
|< [0,1] >< Rx R. 1. Montrer que s'il existe ('P,M)e C'(R3,R)>R'°" par:
1
(T.p (a))(x) = ]0 C([0,l],R) par: 5 (u) = u+ 1 T
(14) .
( À) ( 0, montrer que l'on a : >\. EUR ]-- 7,:{=> 5(R définie par: (p(x,y,z) =
u(x,y)z ; on
supposera p. : 0.
3.1 Montrer que (p est de type % et que si X e]--1/Mæ (u),1//Væ (u)[, on &:
5( 0. On
note " "...
n--)+°°
la norme subordonnée, associée à M,, définie sur J(C([O,l], R)). Si ((pn) N est
la
ne
suite de C([O,1]X[O,I]XR,R) définie par (p,,(x,y,z)=tt,,(x,y)z montrer que:
HTfl--TwHw _) o.
n--)+oo
IV. Etude d'une application
1
On considère l'équation intégrale de Fredholm : (E) w(x) : x + Je sin(xy)
w(y)dy .
Une solution de (E) (s'il en existe) est donc un élément w de R"... tel que,
pour tout x EUR [0,1], on
1
ait : w(x) : x+_[0 sin(xy)w(y)dy. On s'intéresse à la résolution de (E) dans
C([O,l], R).
1. Montrer, en utilisant III) que (E) possède une solution unique w & C ([0,1],
R).
(_ 1)i+l
2. Soit, (vn) (Zi--l)!
(xy)2i--l .
n
N, la suite de C([0,1]2 , R) définie par : v,, (x, y) = 2
i=l
ne
* 1
Pour n E N on définit l'équation intégrale (E,) par: W" (x) = x + J0vn (x, y)
W,, (y)dy .
2.1 Montrer que (E 1) possède une solution unique w1 & C([0,1],R) et expliciter
w1 .
2.2 Montrer que, pour tout n 22, la résolution de (En) se ramène à celle d'un
système
linéaire que l'on explicitera.
2.3 Montrer, en utilisant III.3) que, si n22, (En) possède une solution unique
wn eC([O,1],R). (on aura intérêt à montrer que: --le]---- 1/J1Ç, (v,,),1/JV...,
(v,,)[
sin22).
2.4 Montrer que JiÇ,(wn -- w) --> O.
n--)+°°
Fin de l'énoncé