20 dissertations de français sur le thème 2023-2024 « Faire croire » en prépa scientifique

Ils vous demandent des dissertations...

Les concours e3a, CCINP, Centrale, Mines et X-ENS demandent une dissertation.

Si vous êtes à l'aise avec la dissertation depuis le lycée, tant mieux pour vous !

Sinon, lisez la suite.

Si vous avez de la chance...

...vos profs de prépa vous ont expliqué en détail la règle du jeu, avec des exemples et des exercices.

Si vous n'avez pas de chance, ils considèrent que la méthode a été acquise au lycée.

Dans tous les cas, ils ont sauté une étape car...

Ils ne disent pas ce qu'est une dissertation

Est-ce qu'on vous demande d'apporter une réponse définitive à la question posée dans la problématique ?

Non, car cette question est débattue depuis des siècles et continuera longtemps à faire couler de l'encre.

On vous demande en fait... une mise en scène.

La mise en scène d'un raisonnement (limité, incomplet, imparfait, provisoire) qui explique la réponse que vous fournissez (dans la conclusion) à la question que vous avez posée (dans l'introduction).

Et tout le monde galère sur la problématique

Les rapports ne cessent de le répéter, le principal point faible des candidats est l'élaboration d'une problématique.

Forcément : pratiquement personne en prépa n'a compris ce que c'est.

Voilà le principe : la citation du libellé est l'expression d'une idée. Cette idée repose sur d'autres idées qui sont, elles, implicites (à vous de les identifier et de les formuler). Une manière de faire dialoguer ces idées implicites, c'est celle choisie par l'auteur de la citation. Mais d'autres articulations sont possibles. Cela permet d'exprimer un problème qui mérite que l'on s'y arrête quatre heures (plusieurs problèmes sont possibles). Ce problème s'appelle la problématique.

Pour bien comprendre, et réussir à le faire vous-même, il va falloir lire des exemples et vous entraîner.

Ce livre vous donnera des réponses et des modèles

Voici un aperçu de ce que vous trouverez dans les 20 dissertations :

  • 70 conseils et avertissements puisés dans les rapports des jurys.
  • La grille de notation utilisée au concours CCINP.
  • Le schéma de principe de toute dissertation.
  • 16 thèses qui sont au centre du thème de l'année.
  • 10 exercices de problématisation.
  • 12 mots à maîtriser sur le thème de l'année.
  • 12 passages clefs des œuvres au programme et 35 manières de les utiliser dans vos dissertations.
  • 20 sujets corrigés : analyse des termes, confrontation aux œuvres, construction d'une problématique, plan détaillé, dissertation rédigée (courte, langue simple).
  • 100 citations.

« Ne passez pas à côté des 20 d ! C'est le meilleur outil pour apprendre à faire une bonne dissert'. Il simplifie et accélère la préparation aux concours. »

(David Guéron, ancien élève des Mines de Paris)

« Cet ouvrage stimulant est doublement utile : il montre par l'exemple les étapes de la dissertation, sans se contenter des conseils généraux, et se met résolument à la portée des élèves en proposant des corrigés équivalents aux très bonnes copies. »

(François Soler, professeur de français en CPGE)

Faites la différence, réussissez vos dissertations !

 

Les pages blanches sont des extraits gratuits.

Page de présentation
Coefficients aux concours
Mode d'emploi de ce livre
Sommaire
La méthode pour réussir ses dissertations
Lexique
Les principales thèses sur le travail
Exercices de problématisation
Exercices d'exploitation des oeuvres
Exercices de recherche d'exemples
Dissertation n° 1
« Sur quoi l'on doit ajouter que les peuples sont naturellement inconstants, et que, s'il est aisé de leur persuader quelque chose, il est difficile de les affermir dans cette persuasion : il faut donc que les choses soient disposées de manière que, lorsqu'ils ne croient plus, on puisse les faire croire par force. » (Machiavel, Le Prince, 1513)
Dans quelle mesure ces propos éclairent-ils les œuvres au programme ?
Dissertation n° 2
« Je ne jurerais pourtant pas que cela fût vrai, mais je le tiens pour vrai, parce qu'il me fait plaisir à croire ». (Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes, 1686)
Vous examinerez la pertinence de ce propos en le confrontant aux trois œuvres au programme.
Dissertation n° 3
« On est bien près de tout croire, quand on ne croit en rien. » (Chateaubriand, Génie du christianisme, 1802)
Dans quelle mesure votre lecture des œuvres au programme vous permet-elle de souscrire à ce jugement ?
Dissertation n° 4
« Si je vous dis que le soleil dans la forêt / Est comme un ventre qui se donne dans un lit / Vous me croyez vous approuvez tous mes désirs [...] Mais si je chante sans détours ma rue entière / Et mon pays entier comme une rue sans fin / Vous ne me croyez plus vous allez au désert / Car vous marchez sans but sans savoir que les hommes / Ont besoin d'être unis d'espérer de lutter / Pour expliquer le monde et pour le transformer. » (Paul Éluard, « La poésie doit avoir pour but la vérité pratique », in Deux poètes d'aujourd'hui , 1947)
Vous commenterez cette citation à la lumière des œuvres au programme.
Dissertation n° 5
« L'esprit n'est point ému de ce qu'il ne croit pas. » (Boileau, L'Art poétique, 1674, chant III)
En quoi ce vers permet-il d'éclairer les œuvres au programme ?
Dissertation n° 6
« L'un des mensonges les plus fructueux, les plus intéressants qui soient, et l'un des plus faciles en outre, est celui qui consiste à faire croire à quelqu'un qui vous ment qu'on le croit. » (Sacha Guitry, Toutes réflexions faites, 1947)
Vous analyserez et commenterez cette réflexion à la lumière des œuvres au programme.
Dissertation n° 7
« Intriguer tend toujours à faire croire quelque chose à quelqu'un ; toute intrigue est une architecture de mensonges. » (Malraux, préface des Liaisons dangereuses, éd. Folio classique)
Vous examinerez la pertinence de ce propos en le confrontant aux trois œuvres au programme.
Dissertation n° 8
« Le secret d'une autorité, quelle qu'elle soit, tient à la rigueur inflexible avec laquelle elle persuade les gens qu'ils sont coupables. » (Raoul Vaneigem, Le livre des plaisirs, 1979)
Cette citation correspond-elle à votre lecture des ouvrages au programme ?
Dissertation n° 9
LA MARÉCHALE – Que gagnez-vous à ne pas croire ? DIDEROT – Rien du tout, madame la maréchale. Est-ce qu'on croit, parce qu'il y a quelque chose à gagner ? [...] LA MARÉCHALE – Hélas ! malheureusement, non : on croit, et tous les jours on se conduit comme si on ne croyait pas. DIDEROT – Et sans croire, on se conduit à peu près comme si l'on croyait. (Diderot, Entretien d'un philosophe avec la maréchale de ***, 1776)
Comment cette citation éclaire-t-elle les œuvres au programme ?
Dissertation n° 10
Faire croire, est-ce faire faire ?
Dissertation n° 11
« Croire acte un mouvement de résistance. » (Pasolini, La Longue Route de sable, 1959)
Dans quelle mesure votre lecture des œuvres au programme vous permet-elle de souscrire à ce jugement ?
Dissertation n° 12
« Qui veut s'installer dans une réalité ou opter pour un credo, sans y parvenir cependant, s'emploie par vengeance à ridiculiser ceux qui y arrivent spontanément. L'ironie dérive d'un appétit de naïveté déçu, inassouvi, qui, à force d'échecs, s'aigrit et s'envenime. Elle prend inévitablement une extension universelle ; si elle s'attaque de préférence à la religion et la sape, c'est qu'elle ressent en secret l'amertume de ne pouvoir croire. » (Cioran, Écartèlement, 1979)
Cette citation correspond-elle à votre lecture des ouvrages au programme ?
Dissertation n° 13
« La vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu d'amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas, quoiqu'il en parle alors sincèrement et sans passion. » (Pascal, Pensées)
Dans quelle mesure ces propos éclairent-ils votre lecture des œuvres au programme ?
Dissertation n° 14
« Je vous crois, puisque vous dites. » (Marivaux, La Double Inconstance, 1723)
Vous direz dans quelle mesure cette réplique d'Arlequin éclaire votre lecture des œuvres inscrites au programme.
Dissertation n° 15
« Je dus abolir le savoir pour faire place à la croyance. » (Kant, Critique de la raison pure, 1787)
Dans quelle mesure ces propos éclairent-ils votre lecture des œuvres au programme ?
Dissertation n° 16
« La leçon des faits n'instruit pas l'homme prisonnier d'une croyance ou d'une formule. » (Gustave Le Bon, Hier et Demain, 1918)
Dans quelle mesure votre lecture des œuvres au programme vous permet-elle de souscrire à ce jugement ?
Dissertation n° 17
« Vous subissez encore / L'arrière-effet des prodiges de l'île, / Ils vous privent de croire ce qui pourtant / Est la vérité même. » (Shakespeare, La Tempête, 1611)
Vous direz dans quelle mesure cette citation éclaire votre lecture des œuvres au programme.
Dissertation n° 18
« Pour entrer dans la véritable connaissance de votre condition, considérez-la dans cette image : Un homme est jeté par la tempête dans une île inconnue, dont les habitants étaient en peine de trouver leur roi, qui s'était perdu ; et, ayant beaucoup de ressemblance de corps et de visage avec ce roi, il est pris pour lui, et reconnu en cette qualité par tout ce peuple. D'abord il ne savait quel parti prendre ; mais il se résolut enfin de se prêter à sa bonne fortune. Il reçut tous les respects qu'on lui voulut rendre, et il se laissa traiter de roi. Mais comme il ne pouvait oublier sa condition naturelle, il songeait, en même temps qu'il recevait ces respects, qu'il n'était pas ce roi que ce peuple cherchait, et que ce royaume ne lui appartenait pas. Ainsi il avait une double pensée : l'une par laquelle il agissait en roi, l'autre par laquelle il reconnaissait son état véritable, et que ce n'était que le hasard qui l'avait mis en place où il était. Il cachait cette dernière pensée, et il découvrait l'autre. C'était par la première qu'il traitait avec le peuple, et par la dernière qu'il traitait avec soi-même. [...] Le peuple qui vous admire ne connaît pas peut-être ce secret. Il croit que la noblesse est une grandeur réelle, et il considère presque les grands comme étant d'une autre nature que les autres. Ne leur découvrez pas cette erreur, si vous voulez ; mais n'abusez pas de cette élévation avec insolence, et surtout ne vous méconnaissez pas vous-même en croyant que votre être a quelque chose de plus élevé que celui des autres. » (Blaise Pascal, Trois discours sur la condition des Grands, 1670)
Vous direz dans quelle mesure votre lecture des œuvres du programme vous permet de souscrire à ces propos.
Dissertation n° 19
Dans Le Temps scellé (1986), le cinéaste soviétique Andreï Tarkovski écrit que « L'art ne se conçoit pas rationnellement, ne donne pas une logique de comportement, mais exprime une croyance, un postulat. La seule façon d'accepter une image artistique est d'y croire. »
Vous commenterez et discuterez ce propos en vous appuyant sur des exemples précis empruntés aux œuvres du programme.
Dissertation n° 20
« La communication, ce n'est pas du parler, c'est du faire-parler. L'information n'est pas du savoir, c'est du faire-savoir. L'auxiliaire "faire" indique qu'il s'agit d'une opération, non d'une action. Dans la publicité, la propagande, il ne s'agit pas de croire, mais de faire-croire. La participation n'est pas une forme sociale active ni spontanée, elle est toujours induite par une sorte de machinerie ou de machination, c'est un faire-agir, comme l'animation et autres choses semblables. Aujourd'hui le vouloir même est médié par des modèles de la volonté, du faire-vouloir, que sont la persuasion ou la dissuasion. Pour autant que toutes ces catégories aient encore un sens : vouloir, pouvoir, croire, savoir, agir, désirer et jouir, elles ont été pour ainsi dire subtilisées par une seule modalité auxiliaire : celle du « faire ». Partout le verbe actif a cédé la place à l'auxiliaire factitif, et l'action a en elle-même moins d'importance que le fait qu'elle soit produite, induite, sollicitée, médiatisée, techni-cisée. Il ne doit y avoir de savoir que ce qui résulte d'un faire-savoir. Il ne doit y avoir de parler que ce qui résulte d'un faire-parler. Il ne doit plus y avoir d'action que ce qui résulte d'une interaction, avec écran de contrôle si possible, et feed-back incorporé. Car ce qui caractérise justement l'opération, au contraire de l'action, c'est qu'elle est forcément régulée dans son déroulement – sinon ça ne communique pas. Ça parle, mais ça ne communique pas. » (Jean Baudrillard, La Transparence du Mal, 1990)
En faisant jouer la formule en gras dans les œuvres du programme, vous direz dans quelle mesure cette confrontation donne sens à ce propos et éclaire ou renouvelle votre lecture de ces textes. Votre dissertation devra obligatoirement confronter les trois œuvres et y renvoyer avec précision. Elle pourra comprendre deux ou trois parties et sera courte (au maximum 1800 mots). Cet effort de concision faisant partie des attentes du jury, tout dépassement manifeste sera sanctionné.
Citations à retenir
Index des oeuvres et des noms propres